A propos d’un dilemme éthique…
Salam à la sphère OMAS !
Ce soir, le pole Réflexion et Société a décidé d’aborder le sujet, certes, délicat, mais nous concernant directement, étant tous, et acteurs de la santé et investis des principes de l’Islam. Il s’agit de ce qui est communément – et plutôt tristement – appelé par les médias et les réseaux sociaux « l’affaire Marwa ».
Le 4 Novembre 2016, les médecins proposent aux parents de débrancher l’appareil, estimant que la poursuite des soins constituerait un acharnement thérapeutique.
Les parents étant opposés à l’avis médical, ils saisissent la Justice. A l’audience, le père de Marwa, avait demandé qu’on laisse à sa fille “une chance de vivre“, tandis que l’avocat de l’Assistance publique-Hôpitaux de Marseille (AP-HM), avait mis en avant “une obstination déraisonnable des parents“.
Malgré leur pronostic clinique “extrêmement péjoratif“, les experts mandatés par le tribunal administratif de Marseille avaient confirmé début janvier de “petits progrès” chez la fillette. La Justice se prononce : elle enjoint l’hôpital de poursuivre les soins mais précise le caractère “provisoire” de sa décision, qui “ne préjuge en rien de l’évolution de l’état de l’enfant”.
Compte-tenu des conséquences et de la portée générale de la décision du tribunal, l’AP- HM a décidé de saisir la plus haute juridiction administrative : le Conseil d’Etat où le dossier de Marwa a été discuté le 2 Mars dernier.
- Est-ce que le « droit à la vie » doit toujours primer ?
- Quel est le sens de la poursuite de la vie quand la qualité de la vie est de façon certaine, non assurée ?
- Comment définir la « bonne vie » et la « bonne mort » ? Qui peut la définir le mieux ?
- Une procédure collégiale peut-elle s’opposer aux parents ?
Comment aujourd’hui, avec tous ces moyens, peut-on passer d’une « bonne vie» à une « bonne mort » tout en respectant les croyances, les cultures et les souhaits des patients ?
Et dans ce dialogue, l’approche médicale doit être la plus holistique possible et donc, englober, tous les aspects de l’humain. Comment mener une telle approche ?
La foi, la conscience et le professionnalisme.
