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Poème du jour

Poème du jour

 

Assalam Aleykoum l’OMASphère !

De retour après une courte absence, le Pôle Culture & Loisirs vous propose cette semaine de (re)découvrir un des poèmes finalistes du concours poésie du Dîner Annuel de l’OMAS sur le thème « Dieu merci, je vais bien… ».

Arrêtez-vous le temps d’un instant et laissez-vous emporter par ces vers…

Je vais bien, Dieu merci.

 

Face contre ciel, mon regard se vide
S’égarant dans ce sombre désert aride
Que sont les petits grains de pensées,
Des hommes un peu tourmentés…

Face à face dans cette pénombre,
Se projette l’image de mon ombre,
Milles étoiles débattent sur milles et une questions
Qui souvent dépassent les lisières de ma raison.

Commence alors un voyage au tréfonds de mon âme
Qui à ce moment même aiguille la plume de mon qalam.
Je me demande comment j’en suis arrivée là,
A vous réciter ces quelques mots tout bas.

Si sans savoir mon père n’avait décidé de fuir,
Sa supposée destinée dans une patrie martyr.
S’envola le papillon et cause pour conséquence:
Je suis le chrysalyde qui a éclot en France. 

Et tandis que dans mes artères la Seine ruisselle,
Le sang de mes veines retourne de facon perpétuelle,
S’oxygéner à la source du fleuve d’Oronte
Dont l’eau a été souillée par les hommes de honte.

Eux qui ont ternis le ciel du Levant,
Et fait de ses colombes d’indésirables migrants.
Alep ma douce! Tu sais si j’avais su,
J’aurais préféré ne t’avoir jamais connu. 

Car si je venais à sentir de nouveau ton jasmin,
Son odeur ne réveillerait pas tous mes regrettés défunts.
Dès lors je le sais, je ne te reconnaîtrai plus.
Et de tes Adieux je n’en ai jamais voulu !

Face à la Pierre Noire, face contre terre,
Face à Sa face lors de ma silencieuse prière. 
Je m’apaise et commence à comprendre,

Que les chemins d’un destin sont là pour t’apprendre,

A prendre la chance d’être parmi ceux,
Qui ce soir se tiennent en ces lieux,
Rassemblés par les lumières des sciences 
Et unis par la science de Sa Lumière.

Alors…

Louange aux Cieux,
Louange à Dieu, 
Je suis en vie !
Donc je vais bien, Dieu merci. 

 

Commentaires ( 1 )

  • Nadiya

    Joli poème. C’est triste de se sentir étranger de la terre de ses ancêtres et étranger de sa terre natale. N’avoir aucune terre pour prendre racine. Mais comme disait le célèbre poème laysal l ghareeb: «l’étranger n’est pas celui du Cham ou du Yemen mais l’étranger est celui de la tombe et du linceul…». Puisses tu trouver la force de faire ce voyage verticale (ascendance spirituelle vers Allah) et ainsi combler pleinement ton cœur.

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